Le Vully: nettement moins, mais très bon
Au début du printemps dernier, le Vully a connu un épisode de gel important, sous l'effet de la bise et du grésil. Bien que cet épisode climatique n'ait duré que 10 heures, il a eu un effet dévastateur sur la vigne. "Heureusement, cela n'arrive que tous les 30 ou 40 ans", souffle Jean-Daniel Chervet, Président de la société des encaveurs du Vully. "Suivant les cépages, les récoltes ne présentent que 40% de la quantité d'une année normale". Pour compenser le manque de grappes, certains vignerons ont pris l'option de réaliser des vins de pays, en important des fruits de Neuchâtel.
Forts d'un bel été, les vignerons ont pu vendanger des raisins très mûrs et de grande qualité. De quoi augurer un résultat presque aussi bon qu'en 2015. Dotés d'un joli volume, les blancs auront beaucoup d'intensité, tirant même parfois sur le melon ou l'abricot, selon les cépages. "Les rouges auront des tannins très souples. Le millésime peut être qualifié de prometteur, avec une plénitude que l'on atteint rarement dans la région", ajoute Jean-Daniel Chervet.
À l'occasion des caves ouvertes, promenez-vous dans le vignoble du Vully du 18 au 20 mai 2018 pour déguster le nouveau millésime.
Des vins plus floraux que fruités
Les crus estampillés 2017 seront à découvrir le week-end du 4 et 5 mai, durant les Caves Ouvertes. Gustativement, ils seront riches en saveurs et en alcool grâce à leur importante teneur en sucre. "Si les vignerons ont bien réussi à préserver la fraîcheur des vins, ils auront un très bel équilibre", ajoute Yann Künzi. Du côté des blancs et de l'Œil-de-Perdrix, les crus devraient être riches et opulents, avec des notes exotiques, voire florales. Côté rouge, en plus de longueur et d'une intéressante masse tannique, le potentiel de garde sera réel. "De manière générale, on est plutôt sur des vins de gastronomie" précise le Directeur de Neuchâtel Vins et Terroir.
En 2017, la météo n'a pas fait que des heureux au Pays des Trois Lacs. Si les vignes du bord du lac de Neuchâtel ont peu souffert du gel, l'est du canton a été plus touché. Suite aux faibles rendements, les crus du millésime seront cependant riches en saveurs et en alcool. Tour d'horizon complet.
Drôle d'année 2017 pour le vignoble neuchâtelois. Si les coteaux proches des rives n'ont que peu souffert du gel, l'est du canton n'a pas eu la même chance, en particulier la région Entre-deux-Lacs. Au total, quelque 60 hectares (environ 10% de la surface viticole) ont subi ces aléas de la météo. Par endroit, les pertes de récoltes ont atteint plus de 50%.
"Le lac a joué son rôle thermique", détaille Yann Künzi, Directeur de Neuchâtel Vins et Terroir. "Globalement, nous avons eu de la chance. C'était une année sèche et chaude, surtout à partir du printemps". En conséquence, la production 2017 sera moindre, mais très qualitative. "C'est toujours mieux dans ce sens-là que dans l'autre", glisse le Directeur de l'instance neuchâteloise. Pourtant, la récolte reste l'une des plus réduites des dix dernières années (2,87 millions de litres, répartis entre 62% de rouges et 38% de blancs).
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