La France, avec une production stable, redevient au passage le premier fournisseur de vin au monde devant l'Italie, où la production a chuté de 12%, relève l'OIV dans sa première évaluation des vendanges 2023.
En France, même si la production se stabilise dans son ensemble, il existe de fortes disparités, relève l'OIV. Le Bordelais et la région du sud-ouest ont fait face à la propagation du mildiou tandis que le Languedoc-Roussillon a été affecté par des vagues de chaleur et la sécheresse.
Selon l'OIV, la Suisse tire son épingle du jeu, sa production devrait progresser de 4%. Par rapport aux cinq dernières années, elle fait un bond de plus de 14%.
L'italie victime d'une météo capricieuse
L'Italie, avec 504 variétés de vigne exigeant chacune un temps de maturation différent, est particulièrement "exposée aux effets d'une météo capricieuse, étant donné que les opérations de récolte y durent plus de 100 jours, soit la durée la plus longue d'Europe", soulignait récemment le principal syndicat agricole Coldiretti.
Viticultrice depuis plus de vingt ans à Loreto Aprutino dans le centre de l'Italie, Antonella di Tonno, 43 ans, n'a ainsi jamais vécu des vendanges aussi calamiteuses, avec des tempêtes de grêle et de longues périodes de pluies torrentielles suivies d'une grande sécheresse.
Les phénomènes qui ont affecté la vigne cette année sont très disparates et il n'a pas encore été démontré qu'ils étaient directement liés au changement climatique, assure Inaki Garcia de Cortazar-Atauri, de l'institut de recherche agronomique Inrae.
Les conséquences des fortes pluies en Italie par exemple sont aussi liées à l'artificialisation des sols, explique ce spécialiste de l'impact du changement climatique sur l'agriculture.