Le vin au quotidien
Loin des orgies réprimandées par l’Eglise, le vin est quant à lui un élément incontournable de la vie quotidienne des médiévaux. En France, la viticulture prospère avec les vins de Beaune, de Bordeaux ou encore de l’Île de France. En 1320, la consommation quotidienne de vin est estimée à trois litres par personne. Du petit-déjeuner au repas du soir, hommes, femmes et mêmes enfants boivent du vin. C’est une boisson que seules les plus personnes aisées peuvent s’offrir tandis que les plus pauvres consomment de la bière ou du cidre. Mais le vin n’est pas seulement bu! Il sert également pour cuisiner, se laver, conserver les aliments et également à des fins médicinales. On l’utilise notamment pour désinfecter les plaies durant les opérations ou comme remède. De plus, très croyante, la population a une bonne image du vin promulguée par la vie de Jésus Christ.
Pour être tout miel de l’hydromel
Cet alcool fortement apprécié au cours des âges par les Grecs, les Romains et les Gaulois, continuent d’être consommé par les familles et les moines durant les premiers siècles du Moyen-Âge. Toutefois, l’hydromel médiéval est beaucoup moins fort que son ancêtre antique en termes d’alcool. Pour son élaboration, on y ajoute davantage d’herbes aromatiques et d’épices. Ces dernières ont pour effet de contrebalancer les propriétés laxatives connues du miel. Au fil du temps, on substitue l’eau miellée au vin miellé, autrement dit "hypocras".
“Que ton alimentation soit ta meilleure médecine” affirmait Hippocrate. Les dires sont nombreux et la rumeur court qu'Hippocrate, illustre médecin grec du 4e siècle avant JC, est l’inventeur du vin aromatisé. À en croire, il s’en sert à des fins thérapeutiques pour soigner ses patients. Cela n’est pas scientifiquement prouvé, mais Hippocrate aurait également inspiré l’hypocras, ce nouvel alcool médiéval. L'Hypocras ou manche d’Hippocrate est à l’époque un ustensile alcoolisé utilisé par les apothicaires pour filtrer les épices lorsqu’ils fabriquent du vin miellé. L'Hypocras est aussi consommé dans le milieu médical pour favoriser la digestion. Un bon digestif et non un apéritif apparemment…
Que la bière coule à flot!
C'est au 12e siècle que le houblon, plante réputée pour ses vertus antiseptiques, fit son apparition dans la fabrication de la bière. Il lui confère ainsi sa délicieuse amertume. La fabrication devient alors un art particulièrement subtil. À ce jeu-là, les moines se montrent experts. Et certains noms d'abbayes traversent les siècles. Durant tout le Moyen-Âge, la bière s'épanouit principalement dans le Nord, chez les peuples anglo-saxons.
La boisson religieusement fermentée connaît alors de nombreux adeptes chez les Germains, et ce sont eux qui lui donnent son nom actuel: "Bier", soit "Bière" en français. Charlemagne, par souci de qualité, confère le monopole de la fabrication de la bière aux moines. Du 9e au 14e siècle, la bière est principalement fabriquée par les hommes de foi. Les laïcs s'adonnant à cette pratique devaient s'acquitter d'une taxe: le droit de Gruyt qu'ils reversaient aux religieux.
Un vice qui ne vaut pas un clou?
Au contraire des célèbres bacchanales de l’Antiquité, il n’est pas rare que les festivités tournent aux orgies sauvages durant le Moyen-Âge. L’Eglise et la Noblesse encouragent tant bien que mal le peuple à boire de l’alcool avec modération ou à s’abstenir de toute consommation. L’ivresse est religieusement perçue comme un vice païen, sanctionnable. Toutefois, les restrictions et sanctions mises en place n’ont pas de réels effets sur la consommation des habitants.
En effet, à l’époque, l’eau potable est de mauvaise qualité et souvent remplie de bactéries. Les boissons alcoolisées, ne comportant aucun microbe pour la plupart, remplacent l’eau. Parallèlement, l’alcool devient une source d’enrichissement, dont la fabrication est un savoir-faire à part entière, s’exportant dans toute l’Europe. Ainsi, l’alcool distillé est par exemple vendu uniquement chez des apothicaires jusqu’à la fin de la période moyenâgeuse.
Le Moyen-Âge en (Pépin le) bref
Cette célèbre époque multiséculaire européenne s’étend de la fin du 5e siècle à celle du 15e siècle. En somme, du déclin de l’Empire romain d’Occident à l’époque des Grandes découvertes. Habituellement, on distingue trois périodes médiévales: le haut Moyen-Âge (5e-10e siècle), le Moyen-Âge central (11e-13e siècle) et le Moyen-Âge tardif (14e-15e siècle). Lorsqu’on évoque cette chronologie historique, les chevaliers sont les figures nous venant immédiatement en tête. Des guerres de religions aux grandes épidémies, en passant par l’autorité absolue de l’Eglise ou encore les dragons, le Moyen Âge a inspiré de nombreux mythes et légendes. Mais pour sa part, la place de l’alcool est-elle légendaire?
Chevalier servant et fidèle destrier de l’humanité, l’alcool a traversé les âges au cours de l’Histoire. Mais qu’en est-il de sa consommation durant la période médiévale? Pas besoin de s’armer de patience! RELAIS DU VIN & CO vous répond sans coup d’épée dans l’eau.
L'ACTUALITÉ
L’alcool au Moyen-Âge pour
mener une vie de château
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L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
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