Et le bio en Suisse?
Il existe en Suisse un label garantissant les vins bio, le Bourgeon. Mis en place par Bio Suisse, ces vins sont tous issus de domaines entièrement reconvertis à l'agriculture biologique. Chaque bouteille doit mentionner le nom du producteur et celui de l’instance de certification, pour assurer une traçabilité du vignoble jusqu'aux mains du consommateur.
En Suisse, de plus en plus de producteurs ont sauté le pas du bio, comme le Domaine La Capitaine à Begnins, le Domaine de Miolan à Choulex, le Château Le Rosey à Bursins ou le Domaine de Beudon à Fully.
Les viticulteurs s'engageant dans ce mode de viticulture cultivent de plus en plus de variétés naturellement résistantes aux maladies. En poussant un peu le bouchon, on s'aperçoit que le travail de la vigne est primordial. Les effeuilles sont un travail long et délicat, que les vignerons effectuent à la main. Ils renoncent bien souvent à des rendements maximums. Et raisin sur le gâteau, de plus en plus de vins bio arrivent aux premières places lors de concours viticoles.
Vous reprendriez bien un peu de bio? Bio ou pas, buvons bon c'est l'essentiel.
Le bio en Italie
Avec près de 40’000 hectares, la viticulture biologique italienne a longtemps été la plus importante dans le monde en termes de surface, aujourd'hui dépassée par l'Espagne. Les régions du sud sont nettement plus bio que le Nord. En 2009 dans la Basilicate, 31% des vignes étaient certifiées ou en conversion, contre 9% en Toscane et seulement 2% dans le Piémont.
Le bio en Espagne
Bien que son développement soit plus récent qu'en France ou en Italie, la viticulture biologique en Espagne a connu une croissance annuelle de 75% ces deux dernières années. Avec aujourd'hui 53'000 hectares de vignobles convertis, l'Espagne est le plus gros producteur de vins bio au niveau mondial. L’essentiel de la production bio espagnole est destiné à l’exportation.
La France est le troisième plus gros producteur mondial de vin bio (2,21 millions d’hectolitres), derrière l’Espagne et l’Italie. Ces trois pays représentent 70% des surfaces mondiales de vignobles bios.
Au-delà de la production en bio, c’est une véritable prise de conscience des vignerons qui s’opère. Ces derniers cherchent des alternatives aux pesticides, qui seraient moins néfastes pour l’homme et l’environnement.
C’est par exemple le cas en Gironde, où les chauves-souris contribuent à lutter contre le ver de la grappe, un papillon ravageur de la vigne, et pourraient ainsi devenir une alternative viable à certains pesticides.
La France compte 94’000 hectares de la surface générale viticole est bio ou en conversation. Toutes les régions de France n’en sont pas au même rythme en ce qui concerne le passage à une viticulture biologique. Avec 24% de vignes cultivées en bio, le Languedoc-Roussillon est le champion de France de la catégorie. Il représente 31% des vignes biologiques du pays. Les conditions météorologiques favorisent l’installation de vignerons bio dans ce coin du pays: de la chaleur et du sec sont des facteurs importants pour éviter les difficultés de production.
L'ACTUALITÉ
Bio: quand le vin voit vert
Longtemps les producteurs de vins bio ont été perçus comme singuliers, évoluant entre tradition et innovation. Avec les récents mouvements pour le climat et l’envie globale de consommer plus sainement, les vins bio ont le vent en poupe.
Le bio se standardise et attire de plus en plus d'adeptes, tant au point de vue des producteurs que des consommateurs. En Europe, ils seraient 35% à déclarer "boire du vin bio". Selon une étude, ces vins auraient un impact considérable sur notre santé et l'environnement, et la différence se fait aussi bien ressentir dans les vignes que dans les verres.
Bio, vous avez dit bio?
Il existe plusieurs manières de cultiver la vigne et de la vinifier. Outre la viticulture dite conventionnelle, la viticulture biologique est considérée comme un mode de culture sans apports chimiques, en symbiose avec la nature.
Le contrôle et les normes des vins bio se font surtout au niveau de la culture de la vigne. Le bio interdira ainsi l'utilisation de pesticides, d'herbicides et d'engrais de synthèse. Si un vignoble a déjà été cultivé dans le passé selon la méthode traditionnelle, il n'obtiendra sa certification bio qu'après quelques années de transition, le temps que les résidus chimiques aient perdu leur concentration dans le sol.
Les producteurs qui optent pour le bio doivent consacrer 7% de leur vignoble à la compensation écologique. Le but de cette viticulture est avant tout de privilégier la pérennité des espèces végétales et animales, ainsi que la pureté des sols.
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