RELAIS DU VIN & CO | L’eau d’iceberg, quand l’alcool ne reste pas de glace

Un avertissement à ne pas prendre à la légère

Consommer de l’eau d’iceberg c’est bien beau, mais cela en revient d’une certaine manière à œuvrer en faveur du réchauffement climatique. Face à la fonte des glaces à une vitesse effrénée, un nouveau métier voit le jour ces dernières années: celui de chasseur d’icebergs. Comme son nom l’indique, cela consiste à traquer les icebergs, parfois à coups de carabine, pour en récupérer des morceaux par la suite revendus aux commerçants régionaux un dollar le litre.

Outre l’impact environnemental, cela fragilise également le secteur touristique, déjà fortement impacté par la crise pandémique liée à la Covid-19. En effet, les chasseurs d’icebergs rognent la banquise attirant chaque année un grand nombre de touristes venus admirer les géants de glace. Faudrait-il dès lors mettre le bon goût entre parenthèses pour quelques temps?

Une vodka froide comme la glace

L’or blanc est aussi utilisé pour la production de vodka et demeure une denrée très convoitée pouvant atteindre jusqu’à 60€ la bouteille. En 2019, 30’000 litres d’eau d'iceberg sont dérobés dans une entreprise canadienne productrice de vodka de haute qualité. Pour sa part, la Canadian Iceberg Vodka Corporation, créée en 1994, commercialise la Vodka Iceberg, un spiritueux de maïs marbré sucré, doux, unique et d’authenticité canadienne. Le design de la bouteille et sa forme évoquent un morceau de glace ciselé. Le liquide composant l’eau-de-vie est issu d’immenses sculptures de glace intouchées, inaffectées et libres de tout contaminant humain. Cette vodka arbore une robe cristalline aux délicats arômes d’agrumes. Sa bouche moelleuse à la pureté remarquable culmine sur une finale vive. Elle est parfaite pour déguster un César, cocktail canadien de prédilection.

Plutôt bière ou Icebière?

Pour briser la glace sur notre sujet, direction Quidi Vidi, un quartier de Saint-Jean de Terre-Neuve, capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador au Canada. À la Quidi Vidi Brewery, on brasse une bière canadienne unique en son genre, conçue à partir d’eau d’iceberg. Vendue dans une bouteille de verre bleu de cobalt rappelant la magnifique couleur des géants de glace, cette bière est brassée avec du malt donnant au final une lager rafraîchissante dans le pur style nord-américain. Phénomène unique en son genre, les habitants de Quidi Vidi ont rapidement accès aux icebergs par bateau pour prélever la glace servant à la fabrication d’une binouze aussi fraîche que délicieuse.

À l’autre bout du globe en Australie, quelques années en arrière, la brasserie Nail Brewing produit la bière la plus chère au monde. Seules 30 bouteilles sont brassées et la première est vendue aux enchères pour 800 dollars. Petite anecdote explicative, la Sea Shepherd Conversation Society, une organisation maritime vouée à la protection des écosystèmes marins, ramène d’une expédition de la glace prélevée sur un iceberg, ensuite fondue. Tous les profits récoltés avec la vente de ces bières spéciales sont reversés à l’association.

La fée des “Gin”

Pour les fans du dessin-animé Azur et Asmar (2006), le titre de ce paragraphe n’est pas anodin. Tout comme le vin de glace n’est pas un nectar conçu à partir d’eau d’iceberg… Le gin comme l’Isjford Premium Artic Gin notamment, est un alcool distillé à partir d’eau provenant d’icebergs du Groenland. La glace récoltée pour la fabrication de cette eau-de-vie est prélevée environ un mois avant la mise en bouteille, afin d’arriver liquide à bon port. Morten Kelsen, principal instigateur du gin Isfjord, travaille en étroite collaboration avec la distillerie Braunstein à Køge au Danemark. Tous les spiritueux imaginés par cet homme y sont développés. Ambitieux, il conçoit également de la vodka, du whisky, du rhum et de l’aquavit à base d’eau d’iceberg.

Pour sa part, l’Isjford Premium Artic Gin dégage une belle sensation de fraîcheur en bouche et au nez. Il s’apprécie aisément pur et apporte une agréable touche aux cocktails, lorsqu’il est par exemple mélangé avec un Indian Tonic Premium, accompagné de quelques raisins en garniture. Cela procure une touche fruitée des plus exquises.

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Connaissez-vous l’eau d’iceberg? Ce fluide haut de gamme, majoritairement consommé pur, est aussi utilisé pour la production de divers alcools. Laissez-vous submerger par la partie non visible de l’iceberg direction les pôles, en compagnie de RELAIS DU VIN & CO.

Iceberg droit devant!

Contenue dans d’énormes blocs de glace dérivant sur plusieurs milliers de kilomètres, l’eau d’iceberg est prélevée aux frontières de l’Arctique à Terre-Neuve, une île située au large de la côte atlantique de l'Amérique du Nord. Vieille de plus de 12’000 ans, elle est très pure car non polluée par les nuisances atmosphériques et particulaires de la Révolution Industrielle. De ce fait, elle est très chère et réservée au marché haut-de-gamme. Une bouteille d’eau de glace d'iceberg peut en effet se vendre jusqu’à 180€. Son prix dépasse donc souvent celui de grands crus millésimés.

Cette eau exempte de potassium n’a rien à envier à l’eau du robinet ou à celle disponible en bouteilles dans les grandes surfaces. Elle s’apprécie et peut être servie au cours du repas ou à l'apéritif comme un bon cru, dans un verre très fin ou givré pour bien mettre la parfaite transparence du fluide à l’honneur. Il faut absolument la boire très fraîche et jamais glacée.

Argument marketing incontournable pour les grandes marques de boisson, l’eau d’iceberg est un liquide multi-millésimé dont le marché gagne en notoriété sur la scène internationale. Pour de nombreux amateurs en quête d’exotisme polaire, il est possible de consommer de l’eau d’iceberg sous forme de plusieurs alcools.

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