Portrait de Nabil Francis, le CEO de Felco

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.felco.com

Quelle est votre philosophie entrepreneuriale?

"Lorsqu’on gère une entreprise, il est important de savoir en une phrase pourquoi on se lève le matin, et pourquoi on vient au bureau. Chez FELCO, on vient pour faire la différence, en offrant des outils dont la performance est inspirante et fabriqués de manière responsable. Performer, c’est prendre un sécateur en main et se dire que j’ai envie de travailler avec. C’est choisir la bonne ergonomie et la bonne durabilité.

J’utilise le sécateur pour travailler la nature, mais en même temps la respecter. Nous voyons que nos sécateurs sont utilisés de génération en génération au sein des familles. Nos outils sont réparables, et réparer ces objets permet de respecter à la fois la marque et l’environnement. Nous souhaitons ainsi continuer à augmenter le pourcentage de matériaux réutilisables dans nos produits. Voici donc l’ADN de notre marque et la culture de notre entreprise.

Récemment, j’étais à Adélaïde, dans le sud de l’Australie, pour la Convention mondiale des roses. Des gens qui venaient de tous les pays, les amoureux des roses étaient là. C’était incroyable car on avait l’impression d’avoir des amis, des collègues du monde entier. De nombreuses personnes travaillent avec FELCO depuis plus de 20 ans. Là est la vraie communauté, l’esprit de famille propre à notre entreprise depuis plus de 75 ans."

650 jours après votre arrivée à la tête de l’entreprise, quel bilan tirez-vous?

"Avant tout, je suis passé de l’industrie lourde à l’industrie légère. Il y a eu beaucoup de rencontres, de remise en question, car c’est un changement professionnel mais aussi de vie. Arriver en Suisse est synonyme de découverte d’une nouvelle culture, comme à chaque nouvelle étape. Ainsi, professionnellement, cela correspond à mes attentes. Il y a de nombreux projets à mettre en place, en prenant en compte que le monde change. Durant la pandémie, les gens s’adonnaient au jardinage et moins aujourd’hui. Les conflits géopolitiques, l’inflation galopante et l’enchérissement du franc suisse, sont des choses que l’on surveille avec attention. Surtout en sachant qu’on ne vend que 5% de notre production en Suisse. Nous y avons une clientèle professionnelle et fidèle. Cette clientèle nous pousse à développer de nouveaux outils, pour répondre à leurs attentes, c’est notamment le cas pour la cisaille à haie FELCO 250 qui est sortie en février. Au cours des derniers mois, nous avons lancé pas moins de 12 nouveaux produits, ce qui est un record pour FELCO! "

De l’armée de terre dans les Caraïbes au leader mondial des sécateurs, en Suisse, votre parcours est plutôt atypique?

"Effectivement, j’étais habitué à gérer des structures plus rigides. On peut dire aujourd’hui que je suis dans un métier plus "sympathique". Par exemple, durant la première année à la tête de l’entreprise, j’ai eu l’occasion de faire le tour du monde afin de rencontrer nos marchés et nos clients. Il est impressionnant de voir que ce ne sont pas de simples clients, mais plutôt de véritables fans. Ils se tatouent même nos outils sur les bras. Avec le temps, on se rend compte que la marque est devenue iconique et qu’elle représente le symbole de la fierté d’une profession. Les gens tatoués sont fiers de leur travail."

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Leader du sécateur et des outils de coupe à travers le monde, FELCO ne se repose pas sur ses lauriers. La marque suisse innove constamment afin de développer des produits, destinés aux particuliers et aux professionnels. L’entreprise des Geneveys-sur-Coffrane, renoue avec la tradition familiale avec l’arrivée à sa tête d’un nouveau CEO. RELAIS DU VIN & CO est parti à la rencontre de Nabil Francis.

Nabil, qui êtes-vous?

Je suis parti à l’étranger au début des années 2000 pour gérer des sociétés de matériaux de construction, dans le ciment, donc dans l’industrie lourde. Mon premier poste était au Sri Lanka, pays où j’ai rencontré Christelle, mon épouse. Nous y avons vécu quatre ans, jusqu’à ce que je reçoive une proposition pour travailler au Caire, en Égypte. Nos deux premiers enfants sont nés là-bas. Nous sommes ensuite partis en Bulgarie, avons eu notre troisième enfant et nous y sommes restés quatre ans. Ensuite, nous sommes partis au sud de l’Inde, à Bangalore, un endroit incroyable en termes de couleurs et de culture. Suivi d’un passage à Casa Blanca et quatre années aux Philippines, avant de "revenir" en Suisse.

Il faut dire que mon épouse, petite-fille de Félix Flisch, fondateur de FELCO, m’a suivi pendant 20 ans à travers la planète. Ce fut donc à mon tour de l’accompagner vers ses terres d’origine, afin que je reprenne les rênes du groupe familial. Tout de suite, j’ai été séduit par la société en elle-même, le potentiel et la beauté de cette marque, exportant ses produits dans plus de 120 pays."

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