RELAIS DU VIN & CO | Vins du désert, les vignes apportent leur grain de sable

Toutes ces informations vous ont-elles donné soif?

Si oui, ne restez pas à sec...

La Barossa Valley en Australie

Situé en Australie Méridionale à 60 kilomètres au Nord-Est d’Adélaïde, le vignoble de la Barossa Valley est l'un des plus anciens du pays. La vallée tient son nom de la chaîne de montagnes Barossa Ranges, elle-même prénommée de telle sorte par le colonel William Light en 1837. La Barossa Valley est fondée au 19e siècle par des colons allemands alors que la majorité des régions viticoles australiennes sont soumises à l’influence anglaise. Par conséquent, le Riesling, originaire de la région du Rhin, est un des premiers cépages implantés.

La région viticole s’étend sur 14 kilomètres, compte 20’000 habitants, plus de 150 domaines viticoles et environ 80 caves. Le climat continental octroie aux raisins des taux de sucre élevés et des taux d’acidité faibles. En résultent des vins chargés en alcool tournant souvent au brun et éventuellement distillés en brandy, une eau-de-vie obtenue par distillation de vin à partir de cépages rouges ou blancs.

Au total, sept générations de vignerons se succèdent et font de la Barossa Valley une des régions viticoles les plus fertiles d'Australie. De grands noms du vin australien sont inscrits dans les registres de la vallée dont le Penfolds, le Henschke Cellars, le Wolf Blass et le Jacob's Creek, des crus mondialement connus.

La forêt de Yatir en Israël

Alimentées par une météo non maussade, les vignes du plus grand espace forestier d’Israël prospèrent. La forêt de Yatir est en effet située sur les pentes sud du Mont Hébron, à la lisière du désert du Néguev. Des vins de qualité appréciable sont produits sur les coteaux boisés du désert. La rudesse du terrain et l’ensoleillement constant confèrent aux raisins une qualité exceptionnelle. Le Yatir Forest, un vin demi-sec, a notamment obtenu des prix d’excellence et est le témoin du renouveau israélien en matière de vin sur la scène internationale. Loin des habituels vins cuits servis lors des Kiddouches (ndlr: cérémonie de sanctification d'un jour saint), Israël attire peu à peu les amateurs de vins exotiques recherchant de nouvelles sensations. Nul doute que le savoir-faire israélien a l’avenir devant lui...

Les vins du désert de Gobi

Des milliers de kilomètres plus à l’Est, c’est dans un cadre surprenant que pousse la vigne du désert de Gobi. Cette vaste région désertique s’étale du nord de la Chine au sud de la Mongolie. Le désert oscille entre aridité et gel au rythme des saisons. La pluie se fait rare et durant l’hiver, les températures peuvent descendre jusqu’à -30°C. Ce territoire de contrastes est par conséquent le plus continental de la planète puisque 2’500 kilomètres le séparent de la mer.

Suite à l’annexion du Turkestan, situé en Asie Centrale, en 1949, la Chine prend conscience du potentiel économique de la région. Les nombreuses infrastructures d’irrigation déjà présentes alimentent les oasis et les vignes depuis plusieurs siècles. En 1980, Pékin investit pleinement les lieux et des grands cépages internationaux tels que le Merlot, le Cabernet Sauvignon, le Riesling ou encore le Chardonnay, y sont implantés. Des variétés locales peu connues comme le Shabulawe et le Beichun prennent également leur pied.

Pour faire face aux conditions météorologiques extrêmes, les viticulteurs locaux inondent six à dix fois la vigne dans l’année en remplissant de grands fossés, afin de substituer au manque de pluie. Contre le gel, les vignerons creusent des sillons et enfouissent les pieds de vigne sous terre l’hiver venue. Finalement, l’amplitude des températures et la richesse des sols du désert de Gobi représentent un défi de taille pour la Chine. Des vins d’exception sont produits dans un des environnements les plus hostiles de la planète. Cela a en revanche l’audace d’attirer des investisseurs venus des quatre coins du monde.

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Vous avez sûrement déjà entendu parler de l’expression “sabler le champagne”. Rassurez-vous, ce vin effervescent ne provient pas du désert, tout comme un alcool à 50° n’a jamais pris de la bouteille dans le Sahara. Munissez-vous d’un parasol, RELAIS DU VIN & CO vous emmène au plus proche des crus du désert, produits dans des conditions climatiques extrêmes.

Le vignoble de l’extrême maghrébin

Première étape, direction le Maroc. La filière viticole marocaine emploie 20’000 personnes au sein du pays, un très faible chiffre au vu des 49'000 hectares de vignes cultivés au Maroc. Suite à l'indépendance de la nation en 1956, le vignoble marocain s'est réduit comme une peau de chagrin, notamment à cause de l'évolution des réglementations européennes sur les vins étrangers.

En revanche, le Domaine du Val d’Argan, pour sa part, prospère. Son propriétaire français Charles Mélia, âgé de 70 ans, est l’unique viticulteur à produire du vin sur des terres initialement prévues pour la culture d’oliviers et d’arganiers. Ce “vignoble de l’extrême” se situe à proximité d’Essaouira, une ville portuaire et touristique située sur la côte atlantique du Maroc. Les grandes régions viticoles se trouvent, quant à elles, plus au Nord du pays près de Meknès, Berkane et Benslimane.

Initialement parti de rien avec quelques cépages importés de la vallée du Rhône, Charles Mélia couvre aujourd'hui une cinquantaine d'hectares de vignes et produit 165’000 bouteilles par an, certifiées bio. Il utilise un dromadaire pour labourer le vignoble et compte une soixantaine d’employés. Situé dans une région semi-aride au Sud-Ouest du Maroc, le vignoble du Domaine du Val d’Argan est souvent balayé par le chergui, le vent du désert pouvant causer d’énormes pertes. Pour compenser les aléas extrêmes de la météo, Charles Mélia assemble son vin avec des raisins achetés dans le Nord du pays, qu’il vend ensuite en supermarché.

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