De cette douzaine de plantes nécessaires à l’élaboration de la véritable «fée verte», cinq ont été cultivées intensivement au XIXe siècle et jusqu’au milieu du XXe siècle dans le Val-de-Travers sur près de 60 hectares.
À Boveresse, la culture de l’absinthe occupe à elle seule 25 à 30 hectares. Le village vit uniquement de cette culture. L’absinthe récoltée à Boveresse est la plus estimée des distillateurs. La plupart des plantes qui entrent dans la composition de l’extrait d’absinthe ne réussissent nul par aussi bien qu’au Val-de-Travers. La température moins élevée que dans d’autres lieux et la fraîcheur des eaux, si propre à favoriser la distillation, sont autant d’avantages naturels, très favorable au degré de perfection de cette liqueur.
Depuis 2002, une trentaine d’ares de grande absinthe ont été remis en culture au Val-de-Travers par quatre agriculteurs, cela en vue d’obtenir une AOP pour l’extrait distillé dans la région.
À Môtiers, La Maison de l’Absinthe vous invite à découvrir un patrimoine et des collections uniques, au travers d’une scénographie interactive et d’un film exhibant les facettes de cette boisson chargée d’histoires et de magie.
Une fois les morceaux de sucre complètement désagrégés, on peut accélérer le débit et verser l'eau en fin filet jusqu'à mixtion complète, ce qui s'appelle "battre" l'absinthe. Ce rituel permet de développer les arômes de manière optimale. Le fait de "battre" l'absinthe y contribue également, c'est pourquoi il est important de verser l'eau depuis une certaine hauteur.
Avant la prohibition, ce savoir-faire était valorisé socialement et les experts en la matière tiraient fierté de leur main habile. Ils retenaient bien souvent l'attention de nombreux clients lorsqu'ils se mettaient à l'œuvre et leur dextérité suscitait l'admiration. À l'heure actuelle, l'eau est bien souvent versée sans ménagement sur l'absinthe et parfois les glaçons sont introduits dans le verre avant l'eau, nuisant ainsi au développement des arômes.
L'absinthe se consomme principalement comme apéritif. Avant la prohibition, sa préparation faisait l'objet d'un rituel très précis qui n'a plus cours, à l'heure actuelle, que chez certains amateurs nostalgiques. La manière "traditionnelle" de "troubler" ou "loucher" son absinthe se déroule comme suit: l'absinthe est versée dans un verre, au-dessus duquel on place ensuite une cuillère percée contenant deux morceaux de sucre. L'eau est ensuite versée sur le sucre au goutte à goutte. On dit alors que l'on "étonne" l'absinthe.
La sentence tombe le 5 juillet 1908 lorsque le Peuple Suisse accepte de prohiber "la fabrication, l’importation, le transport, la vente, la détention pour la vente de la liqueur dite absinthe dans toute l’étendue de la Confédération".
La "Fée Verte" est riche en significations et a pu alimenter les fantasmes et l’imaginaire de nombreuses personnes depuis son apparition à la fin du XVIIIe siècle. Ainsi, elle a influencé un certain nombre d’artistes qui l’on représentée sous les traits d’une fée ensorceleuse. L’absinthe était alors un bon moyen de sublimer son inspiration. Elle était dès lors fascinante pour de nombreuses artistes d’autant plus que la boisson est devenue peu à peu objet de critique de la part des autorités, des viticulteurs et autres ligues de tempérances.
La Fée Verte fait sa place
Au début des années 1900, l’absinthe se popularise à travers toute la France, à tel point qu’un verre d’absinthe devient moins cher qu’un verre de vin. Elle devient alors l'apéritif consommé à 90% en France et on la nomme ''la fée verte des boulevards''. Cette appellation vient de sa couleur en fin de distillation. Elle est alors blanche mais la chlorophylle de la petite absinthe et de l'hysope macérés donnent finalement cette couleur verte à qui elle doit son surnom.
À l’origine, l’absinthe est une plante (Artemisia absinthium) qui doit son nom à Artémis, déesse grecque. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, la liqueur dite "Absinthe" ne s’obtient pas par la distillation de la seule plante d’absinthe. En plus des deux variétés d’Absinthes, on utilise diverses autres plantes telles que l‘hysope, la mélisse, l’anis, la menthe, la coriandre, la tanaisie, ou le fenouil. Ce savant mélange de plantes séchées est macéré dans de l’alcool à 85 degrés additionné d’eau, puis distillée.
L’absinthe est une boisson apéritive alcoolisée, produite à partir de la plante du même nom. Elle est traditionnellement fabriquée par macération d’herbes (grande absinthe, petite absinthe, anis vert, fenouil, hysope) dans un mélange d’alcool et d’eau, suivie d’une distillation. Elle contient entre 55 % et 75% d’alcool. Créée en Suisse à la fin du XVIIIe siècle, l’absinthe fut une boisson très populaire au XIXe siècle. Son histoire commence en Suisse, dans le Val-de-Travers, avec l’ouverture de distilleries artisanales.
La première distillerie industrielle d’absinthe a été fondée en 1797 à Couvet, dans le canton de Neuchâtel, par Daniel-Henri Dubied et son gendre Henri-Louis Pernod. Pendant une trentaine d’années l’absinthe reste une boisson régionale, essentiellement consommée dans les régions transfrontalières de Neuchâtel et de Pontarlier.
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