Vient ensuite la distillation où le vin est chauffé pour en récupérer l’alcool. Il existe deux modèles d’alambics pour la distillation: l’alambic "armagnacais" produisant des eaux-de-vie entre 52% et 62% de volume. Le second, dit alambic "à repasse", permet une double-distillation et produit des eaux-de-vie titrant à environ 70% d’alcool.
Une fois distillé, l’alcool et élevé en barrique. Pour toutes les eaux-de-vie d’armagnac outre la blanche, le vieillissement en barrique de chêne est essentiel voire obligatoire. C’est à ce moment que le liquide blanc initial se change en or rouge. De plus, le vieillissement en barrique permet l’apparition de nouveaux arômes boisés, augmentant ainsi la puissance aromatique de l’eau-de-vie. L’évaporation puis l’ouillage diminuent successivement la teneur en alcool pour arriver à un total situé entre 40 et 48%. Le tout est ensuite mis en bouteille. Il est recommandé de conserver l’armagnac à l’abri de la lumière et dans une armoire fermée après ouverture de la bouteille. L’armagnac se garde pendant plusieurs années.
Le processus de fabrication
Les différents armagnacs sont produits par distillation de vins blancs secs. Ainsi, l’armagnac blanc est élaboré par distillation de vin blanc. L'utilisation d'un vin blanc destiné à être distillé que l’on nomme "vin de chaudière" est nécessaire. Il faut vinifier du blanc car les tannins du vin rouge donnent une eau-de-vie astringente, après distillation. Une fois collectées, les grappes de raisins sont emmenées au chai, où elles sont éraflées, foulées puis pressées. Le moût obtenu fermente ensuite dans des cuves. Lorsque la fermentation est terminée, un soutirage peut être effectué pour éliminer les lies grossières.
L’armagnac connaît son apogée entre la seconde moitié du 18e siècle et la première moitié du 19e siècle, notamment grâce à un nouvel essor commercial promulgué par la guerre d’indépendance aux États-Unis et à une recherche plus approfondie au niveau de la qualité de la part des producteurs. Eauze (Bas-Armagnac) et Condom (en Ténarèze) sont les deux centres historiques de production de l’armagnac. Les savoir-faire relatifs à cette production sont inscrits à l’Inventaire du patrimoine culturel et immatériel français depuis 2020.
Un peu d’histoire
Produit dès le Moyen-Âge, l’armagnac représente à lui seul plus de 700 ans d’histoire. Toutefois, ce n’est qu’au 17e siècle que sa production commence massivement. Au début du 18e siècle et plus précisément vers 1730, c’est un véritable produit commercial. À cette époque, on lui découvre un nouveau potentiel lorsque l’eau-de-vie est mise en réserve dans des fûts de bois. Une nouvelle couleur, d’autres arômes et une meilleure rondeur émanent du bois et offrent un meilleur vieillissement.
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TOUT SAVOIR SUR
L’armagnac,
un alcool pas maniaque
Eau-de-vie de vin produite depuis le Moyen-Âge, l’armagnac fait la fierté du patrimoine culinaire et du terroir français depuis plusieurs siècles. Faites la connaissance de la plus vieille eau-de-vie de France en compagnie de RELAIS DU VIN & CO pour ne pas rester sur votre soif.
Une petite mise en bouche
L’armagnac est avant tout et simultanément produit dans plusieurs départements français: le Gers, les Landes et le Lot-et-Garonne. Cette eau-de-vie dispose également de dénominations géographiquement plus restreintes, à savoir le bas-armagnac, l’armagnac-ténarèze et le haut-armagnac. La mention blanche-armagnac, quant à elle, rejoint la même aire production mais son cahier des charges diffère. Historiquement, Armagnac est une ancienne circonscription de la province de Gascogne, située dans l’actuel département du Gers et à l’est des Landes.
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