RELAIS DU VIN & CO | Un boentje pour la bière belge

Des bières pour tous les goûts

Si la bière belge a obtenu rapidement ses lettres de noblesse, c’est en particulier grâce à sa grande diversité de mousses proposées et consommées à travers le globe.

L’Histoire s’accélère

La bière belge a historiquement connu des hauts et des bas. En effet, au XVIIIe siècle, le succès des brasseries bat son plein, jusqu’à l’éclatement de la Révolution française. Les guildes disparaissent, de nombreux monastères sont détruits et de nouvelles boissons telles que les sodas et le cacao font leur apparition. Le XIXe siècle est déterminant en termes d’avancée scientifique. Louis Pasteur et ses recherches sur la fermentation ouvrent de nouvelles portes aux brasseurs. Ainsi, en 1851 un Traité complet sur la fabrication des bières est publié. En 1887, la première école de brasserie ouvre à l’Université catholique de Louvain. Les deux guerres mondiales ont un impact terrible sur le secteur brassicole belge et européen. L’après-guerre et les Trente Glorieuses redonnent un second souffle à la consommation et les micro-brasseries affluent désormais. Aujourd’hui, le succès de la bière belge dépasse les frontières.

La witbier

Autrement dit "bière blanche", la witbier correspond à un type de bière belge très pâle et trouble. Non filtrée, elle contient une grande quantité de blé et est souvent épicée. Offrant une belle fraîcheur et un léger goût piquant, la plus célèbre marque est sans aucun doute Hoegaarden.

La bière de saison

Printemps ou hiver, la bière de saison trouve ses prémisses en Belgique. Elle est initialement brassée par les fermes pour abreuver les travailleurs saisonniers. Habituellement brassée l’hiver, la bière de saison est plus houblonnée qu’une bière traditionnelle.

Le lambic

Bière de fermentation spontanée, le lambic provient exclusivement du Pajottenland, une région de Bruxelles. Ce type de mousse est généralement fabriqué avec 70% d’orge et 30% de froment. Parmi les plus célèbres lambics, on retrouve la Kriek, la Faro et la Gueuze.

La bière d’abbaye

Référence à la vie monastique ou à une abbaye précise, cette bière de fermentation haute fut jadis brassée par les moines. La Belgique est la figure principale incarnant la bière d’abbaye, mais de nombreuses brasseries en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche, aux États-Unis et au Canada, produisent ce type de mousse. Plus de 20 marques de bières d’abbaye sont labellisées "Bière belge d’Abbaye reconnue". Parmi les plus connues, on retrouve notamment la Leffe, la Grimbergen, l’Affligem, la Maredsous, l’Abbaye d’Aulne, la Val-Dieu ou encore la Floreffe.

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Un boentje pour la bière belge

La bière trappiste

Brassée par ou sous contrôle des moines trappistes, cette bière est généralement issue d’une fermentation haute. Elle doit impérativement respecter les critères définis par l’Association internationale trappiste pour arborer le logo ATP (Authentic Trappist Product). Actuellement, il existe 12 marques de bières trappistes dans le monde, dont cinq sont belges (Westmalle, Westvleteren, Chimay, Orval et Rochefort). Achel, pour sa part, a perdu la dénomination ATP en janvier 2021.

Célébré par Jacques Brel, le Plat Pays est réputé pour la qualité de sa bière, ancrée dans la culture de la nation depuis plusieurs siècles. Inscrite en 2016 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, la bière belge, incarnée par de nombreuses variétés, est appréciée à l’échelle internationale. RELAIS DU VIN & CO se mue en Diable Rouge pour vous présenter l’histoire de cette mousse unique au monde.

Le pays de la bière

Les premières références à la bière belge remontent au Moyen Âge avec les moines. Plus précisément à 805, avec des écrits évoquant l’existence d’une brasserie dans la région de Mosane. À cette époque, l’eau, souvent contaminée, est rarement consommable. De plus, les hommes de Dieu commencent à cultiver la vigne dans toute l’Europe, se servant de leurs connaissances pour produire du vin. La Belgique étant une terre peu propice au développement viticole, les moines décident de se tourner vers la bière. L’apparition du houblon au XIIe siècle, une plante réputée pour ses vertus antiseptiques, s’ajoute dans la fabrication de la bière, lui conférant ainsi sa divine amertume.

À partir du XIVe siècle, la hausse du pouvoir d’achat en Belgique permet la création de plusieurs brasseries commerciales. La bière était jusque-là bue gratuitement dans les monastères. De même, les guildes de brasseurs, dont la première émergea à Bruges en 1308, voient le jour. Cela permet notamment aux professionnels de la bière de se regrouper pour négocier les taxes avec l’État. S’en suit l’apparition des premières tavernes (à Flandres en 1515 et non à Marignan), où consommer de la mousse. Le concurrence se faisant de plus en plus forte, la qualité du produit augmenta progressivement, laissant le choix aux amateurs de boissons houblonneuses.

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