RELAIS DU VIN & CO | Avec la pálinka, hongroise les doigts

Boire ou produire, il faut choisir

Dans les distilleries où est élaborée la pálinka, les méthodes de production, bien que modernisées, restent traditionnelles. Après la récolte des fruits, ceux-ci sont dénoyautés, broyés et fermentent pendant environ deux semaines. Après une double distillation à chaud dans un petit alambic, on atteint un degré d’alcool situé entre 8 et 15. Dès lors, la purée de fruits obtenue vieillit en fûts de bois ou de métal pendant plusieurs mois et voit son pourcentage volumique augmenter. Côté dégustation, la pálinka se boit à température ambiante dans un verre en forme de tulipe. Elle s’apprécie lentement durant l’apéritif ou en guise de digestif, et ne s’avale jamais d’un seul trait.

L’AOP dans la poche

Le spiritueux hongrois dispose d’une Appellation d’Origine Contrôlée octroyée par l’Union européenne en 2004. Légalement, il peut seulement être produit dans huit régions en Hongrie et dans quatre Länder autrichiens, seulement à partir de fruits élevés sur ces mêmes territoires. Ainsi, uniquement les distilleries enregistrées sont autorisées à en fabriquer, malgré une importante production clandestine liée en grande majorité à la contrebande. Les pálinkas illégales et artisanales sont très mauvaises et qualifiées de "courbées", en référence à la manière de se tenir lorsque l’on passe sous la fenêtre de la maison où on a bu de cette boisson, afin d’éviter une nouvelle tournée ou pour aller vomir.

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TOUT SAVOIR SUR

Avec la pálinka,

hongroise les doigts

Son nom n’a rien à voir avec la "Panenka", une manière de tirer un penalty au foot. Considérée comme la boisson nationale hongroise, la pálinka est une eau-de-vie traditionnelle à double distillation produite dans la région des Carpates. Focus sur cet alcool "barack" ayant une sacrée force de caractère.

Le fruit du succès

Majoritairement fabriquée en Hongrie et en Transylvanie, la pálinka, signifiant "distiller" en slave, est un mot masculin pouvant aussi être considéré comme féminin. L’eau-de-vie est élaborée à partir de prunes, de pommes, de poires, d’abricots, de coings ou de cerises. Sa teneur en alcool varie de 35 à 70°, tandis que le maximum légal autorisé à la vente est 40°. Les versions les plus alcoolisées sont généralement commercialisées de manière illégale ou produites artisanalement. La pálinka à 70° est surnommée "défonceur de barrière", en référence aux pertes d’équilibre des ivrognes la consommant abondamment.

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