L'institution nyonnaise est connue et reconnue dans le domaine de la formation. Séparée en trois écoles distinctes, Changins prépare notamment, dans son école supérieure, les futurs techniciens vitivinicoles emblématiques du pays. Conrad Briguet, directeur de l'établissement, a reçu RELAIS DU VIN & CO pour dévoiler les secrets de ce cursus unique en Suisse romande. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'à fin juin.
Depuis 70 ans maintenant, Changins s'attelle à façonner l'élite de demain. Ces formations font figure de référence en Suisse comme à l'étranger et permettent d'acquérir tous les secrets des métiers de la vigne et du vin. "Il s'agit de notre mission première depuis 1948, année de création de l'école", détaille Conrad Briguet, directeur de l'établissement depuis 12 ans. "Cette longévité et ce succès montrent que notre méthode fonctionne."
Le métier dans sa globalité
Symbole de cette réussite, l'école supérieure de technicien vitivinicole est aussi la principale pourvoyeuse de la relève du secteur. Axée sur toutes les facettes de la profession, elle apprend aux vignerons-encaveurs du futur la maîtrise de toutes les étapes de production du vin, du cep de vigne à la table du consommateur.
Une filière complète
"Pendant deux ans, les étudiants accumuleront des connaissances sur la viticulture, la gestion d'entreprise, le marketing, la communication ou encore sur le positionnement des produits sur le marché", explique le directeur de l'institution basée à Nyon, lui-même fils de vigneron-encaveur.
Mêlant théorie et pratique, cet enseignement sur deux ans se déroule pour près d'un quart en immersion dans une entreprise. Seules conditions pour s'asseoir sur les bancs et s'accroupir dans les vignes: être titulaire d'un CFC et avoir exercé pendant un an au préalable.
Apprendre en petits groupes
"Nous ne donnons pas d'enseignement basiques de mathématiques, de chimie ou de physique", poursuit Conrad Briguet. "Le but est vraiment d'entrer directement dans le vif du sujet. Et avec une première expérience, les jeunes arrivent avec plus d'envie et de motivation d'apprendre sur des bases concrètes."
Dispensées en petits groupes d'une quinzaine de personnes, les leçons sont didactiques et organisées autour des grands enjeux de demain, comme les alternatives aux herbicides, par exemple. Les inscriptions, elles, sont ouvertes jusqu'à la fin du mois.
Changins, c'est quoi?
Née en 1948, à Lausanne, sur le site accueillant actuellement le Chuv, l'institution s'appelait alors Montagibert. En 1975, soit trois ans après la création de l'école technique supérieure, l'établissement déménage, en périphérie de Nyon. Aujourd'hui, elle dispense des cours dans trois branches différentes: la haute école de viticulture et oenologie, l'école supérieure de technicien vitivinicole et l'école du vin.
En outre, le partage et la diffusion du savoir font partie intégrante des activités pratiquées à Changins. Pour se faire, un lien très étroit a été développé avec l'Agroscope, la station fédérale de recherche en production végétale également sur le site.